“Un ‘rosy future’ pour Carbon Waters ! ”, rencontre avec Luca Bufano

“Un ‘rosy future’ pour Carbon Waters ! ”, rencontre avec Luca Bufano Portraits 12 février 2024

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Après avoir quitté l’Italie puis Londres, Luca Bufano a choisi la région bordelaise pour poursuivre sa carrière scientifique en tant que technicien Recherche & Développement Applications. Dans cette interview, il revient sur ses expériences passées et partage ses nouveaux défis chez Carbon Waters ainsi que sa vision de l’avenir pour la startup.

Je vois que vous venez d’Italie, avez-vous emménagé en France récemment ?

Luca Bufano : Oui, je suis Italien, originaire de Padoue, une petite ville proche de Venise. J’ai obtenu mon diplôme en chimie industrielle à l’université de Padoue avant de rejoindre le département R&D de Mérieux NutriSciences à Trévise, en Italie. J’ai ensuite vécu quelque temps en Angleterre, à Londres, et je suis arrivé en France il y a quelques mois.

Pouvez-vous nous parler de vos missions à Mérieux ?

LB : Bien sûr. Il s’agissait de mon premier emploi, c’est donc véritablement là que j’ai acquis mes bases en chimie analytique. Mérieux offre des analyses et consultations chimiques pour garantir la santé des aliments en travaillant sur différents axes. Pour ma part, je travaillais principalement sur les analyses alimentaires pour de grands groupes, tel Nestlé, afin de développer des méthodes analytiques pour qualifier et/ou quantifier les molécules organiques contenues dans les produits, dans le but de garantir leur conformité avec les réglementations alimentaires en UE. C’est là que j’ai appris à travailler avec la spectroscopie et la spectrométrie de masse pour mettre au point une méthode efficace de préparation, de traitement et de purification des échantillons.

Un travail passionnant !

LB : Ça l’était oui, mais après presque trois ans chez Mérieux, j’ai ressenti le besoin de changer d’air. C’est pourquoi j’ai choisi de quitter mon pays et de tenter ma chance au Royaume-Uni.

Après six mois passés dans une entreprise d’agrochimie, j’ai rejoint Synthomer en tant que chercheur en caractérisation des matériaux. Intégrer une entreprise spécialisée dans les polymères était un nouveau défi, que j’ai relevé avec plaisir. Je n’étais pas trop inquiet car je savais que mes connaissances en chimie me seraient utiles dans cette nouvelle expérience.

Chez Synthomer, j’ai appris la science des polymères de A à Z. J’évoluais au sein du département R&D. Notre groupe de recherche avait en charge l’analyse du matériau du client et la définition de possibilités d’amélioration, c’est-à-dire en remplaçant une molécule par une autre. J’utilisais différentes méthodes de caractérisation telles que la DSC, la TGA ou la GPC pour comprendre la nature des polymères. Après presque deux ans et une promotion en tant que scientifique senior, ma curiosité était toujours en éveil et j’ai décidé de voguer vers une nouvelle opportunité professionnelle !

Et quel a été votre challenge suivant ?

LB : Au cours de l’été 2022, j’ai rejoint Pharmaron, un organisme de recherche sous contrat qui travaille pour les grandes sociétés pharmaceutiques pour leur fournir des voies de synthèse et des conseils analytiques sur différentes biomolécules. Évoluer au sein de l’industrie pharmaceutique, un autre nouveau défi, m’a poussé à rejoindre Pharmaron.

En tant que scientifique dédié à un grand groupe pharmaceutique, l’un de nos principaux clients, mon rôle était de soutenir, par une analyse ciblée et à l’aide de tests de RMN, HPLC-UV/Vis, GC-MS et de détermination de masse exacte sur le QTof, la pureté des voies synthétiques développées par l’équipe de chimistes organiques.

Chez Pharmaron, j’ai approfondi mes connaissances en chromatographie au niveau le plus poussé, mais au fond de moi, je sentais à nouveau une envie de changement…

Laissez-nous deviner, votre prochaine étape a été la France ?

LB : C’est ça ! J’avais le désir quitter Londres et revenir en Europe. Mais je dois l’avouer, c’est surtout pour des raisons sentimentales que mon choix s’est orienté vers la France, et en particulier Bordeaux.  Que voulez-vous, le cœur à ses raisons… (rires).

Et pourquoi avoir choisi de rejoindre Carbon Waters ?

LB : Ce qui m’a le plus attiré dans l’offre proposée par Carbon Waters, c’est le fait qu’il s’agit d’une société peu commune car elle travaille sur un sujet très innovant : la science du graphène. En tant que chimiste, on sait que ce matériau existe, mais c’est à peu près tout. Carbon Waters est l’une des pionnières à comprendre le graphène, son comportement et à en tirer tout le potentiel pour en faire des produits. Une super opportunité ! Je n’ai pas hésité une seule seconde.

De plus, le côté développement durable m’a séduit. Je suis fier de travailler pour une entreprise qui se soucie réellement de l’environnement et optimise son procédé afin de minimiser, autant que possible, l’impact de ses produits finaux. C’est quelque chose de crucial aujourd’hui en industrie et je suis heureux de voir que la startup s’engage véritablement dans cette voie.

Enfin, les personnes que je rencontre tous les jours confirment également que j’ai pris la bonne décision. Elles ont une grande connaissance du graphène et de leurs domaines d’expertise respectifs (polymères, revêtements, procédés…). Tout le monde est à l’écoute et sait écouter aussi. Ici, chaque opinion compte. C’est l’un des aspects positifs des startups.

Et que pouvez-vous nous dire d’autre de cet esprit startup ?

LB : Chez Carbon Waters, ce que je ressens au quotidien, c’est que tout le monde travaille ensemble pour viser le sommet. C’est un processus qui n’est pas simple et qui demande du temps : il faut planifier, mesurer ce qu’il est possible de faire ou non. Il y a un réel besoin, au niveau du marché, pour les solutions que nous développons chez Carbon Waters. C’est pourquoi j’entrevois pour Carbon Waters un « rosy future », ce qui signifie en français un « avenir prometteur ». Je suis très optimiste quant à l’avenir de Carbon Waters et je suis très heureux de faire partie des premières étapes de son développement. C’est formidable de participer à la transformation d’une startup.

Et quelles sont vos missions dans ce nouveau rôle ?

LB : Je suis technicien R&D et travaille avec Thomas et Lucie sur des projets variés. Notre objectif, jour après jour, est d’améliorer les méthodes internes de production de nos additifs à base de graphène afin de les rendre plus stables et plus maniables si, par exemple, la charge initiale en graphène est augmentée. Nous nous assurons également de la compatibilité du graphène avec les matériaux ou les matrices de nos clients en réalisant différents tests et analyses, notamment pour garantir la stabilité du produit final.

Nous testons également les produits finaux et évaluons leur comportement dans le temps à l’aide de méthodes de caractérisation, telles que la rhéologie, l’analyse UV-Vis, l’IRTF ou l’analyse du pH. Ces méthodes sont similaires à celles que j’ai utilisées lors de mes expériences précédentes, ce qui m’a d’ailleurs beaucoup aidé au début de la prise de poste.

Je suis heureux de travailler à nouveau en R&D au sein d’un labo, je me sens comme un investigateur qui utilise tous les outils à sa disposition pour faire des découvertes, c’est génial !

On ressent la passion pour votre métier ! Et d’un point de vue plus personnel, qu’est-ce que vous pouvez nous confier ?

LB : Comme vous l’avez sûrement compris, je suis quelqu’un de très curieux. Si je n’avais pas travaillé dans la R&D, j’aurais probablement été journaliste ! Je suis également passionné de philosophie, d’art et de littérature. Je peux passer des heures à visiter des églises, des musées ou des lieux historiques. Pour vous dire, si je pars en voyage avec mes amis, ils ne m’autorisent que quelques heures pour faire des visites. Ils disent que sinon, je ne passe pas assez de temps avec eux (rires).

J’aime aussi la lecture, en particulier les romans du 20e siècle. Mes auteurs préférés sont Hemingway, Camus, Steinbeck ou Antonio Tabucchi, pour n’en citer que quelques-uns.

Sur une note plus sportive, j’aime la course à pied, j’adore nager et aussi le basket, que j’ai pratiqué pendant 15 ans. J’envisage d’ailleurs de rejoindre une équipe, mais quand la météo sera plus clémente (rires).

Merci de nous partager tout cela ! Auriez-vous un dernier mot à ajouter ?

LB : Il est très difficile de trouver un emploi en France quand on ne maîtrise pas la langue. Je suis réellement reconnaissant à Carbon Waters et aux personnes qui ont cru en moi de m’avoir offert cette belle opportunité, qui m’a permis de venir m’installer en France et démarrer une nouvelle vie.

Maintenant, mon prochain challenge est d’apprendre le français. J’ai hâte de pouvoir faire des blagues que tout le monde comprendra (rires) !

Grazie e ciao vecci!

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