Face au dérèglement climatique, à la raréfaction des ressources naturelles et au défi énergétique, Carbon Waters développe des solutions permettant de diminuer l’impact des matériaux et s’engage dans une démarche de décarbonation de ses procédés de production. Une feuille de route ambitieuse qui fait écho au Plan d’action du gouvernement pour décarboner l’industrie.
Reconnue par Bpifrance et l’ADEME comme start-up de la décarbonation (catégorie Matériaux) et lauréate du programme NA20 French Tech qui vise à récompenser les entreprises à impact positif, Carbon Waters souhaite challenger ses propres procédés pour décarboner ses pratiques et développer des solutions plus vertueuses pour ses clients. “Nos additifs à base de graphène visent à développer des matériaux avancés aux propriétés thermiques et mécaniques améliorées. Grâce au graphène, on est en mesure aujourd’hui d’alléger le poids de certains matériaux et de remplacer – par exemple – l’aluminium par des polymères ultra-performants et résistants… “ Toutes ces innovations produits participent, bien évidemment, à la décarbonation, en allongeant la durée de vie des matériaux ou des coatings. Moins de ressources utilisées, moins d’énergie pour fabriquer, moins de gaspillage : la boucle est bouclée !
From cradle to grave…
Après s’être engagée dans une stratégie RSE volontariste, Carbon Waters poursuit son chemin vertueux en impulsant une véritable dynamique de décarbonation de ses procédés industriels. Sur la route de la décarbonation, la start-up investigue également son empreinte carbone sur l’ensemble de la chaîne de valeur, “from cradle to grave”, du berceau à la tombe comme disent les Anglo-Saxons…
Approvisionnement, procédés de fabrication, fin de vie : Carbon Waters explore de nouvelles pistes pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Et ça commence, dès le sourcing ! “ Aujourd’hui, nous travaillons principalement avec un solvant organique et du graphite naturel. Des essais sont actuellement en cours avec des solvant alternatifs biosourcés, et la piste d’un graphite de synthèse est à l’étude pour voir si cela permet de diminuer notre empreinte, précise Charlotte Gallois. Notre équipe R&D se penche également sur le biochar, une matière première biosourcée, produite à partir de bois brut sous pyrolyse, afin de remplacer le graphite dans les prochaines années.”
C’est donc tout le procédé de fabrication qui est étudié de près, avec notamment la mise en œuvre d’une boucle de recyclage pour réutiliser 70 % du solvant organique. “ Nous entrons dans une ère de l’économie de la sobriété et de la circularité : nous devons être au rendez-vous, en produisant un graphène vertueux, produit de façon responsable, au regard des objectifs de préservation des ressources, de durabilité et de ré-emploi.”
Une usine pilote exemplaire
La start-up entend également se distinguer par son usine pilote, qui verra prochainement le jour. Bateau amiral de cette stratégie “bas carbone”, son unité de production se veut exemplaire en termes de respect de la biodiversité et d’économie d’énergie, avec notamment l’implémentation de procédés peu consommateurs en ressources. “Nous portons également une attention particulière sur l’orientation climatique du bâtiment et sur le choix des matériaux, moins carbonés et plus respectueux de l’environnement.” précise Charlotte Gallois.
Acteur engagé de la décarbonation, Carbon Waters vient d’intégrer le programme européen Macramé et fait partie désormais de la Cleantech Open France, dont le but est d’agir pour la transition environnementale et climatique.