Et si le graphène était une réponse aux enjeux de développement durable et de préservation des ressources ? C’est en tout cas la feuille de route de Carbon waters, qui mène une politique responsable en termes de production, logistique et valorisation des matières premières. Le point avec Alban Chesneau, CEO de Carbon Waters.
« De par ses activités, ses procédés et ses produits, le secteur de la chimie doit tendre vers de nouvelles pratiques, plus respectueuses de l’environnement, indique en préambule Alban Chesneau, CEO de Carbon Waters. Dès notre création, nous avons porté une attention particulière sur l’impact de nos procédés de fabrication, le transport ou la valorisation de nos déchets. » Objectif : réduire l’empreinte carbone et préserver les ressources. Et ça commence par les importations de matières premières nécessaires à produire notre graphène, principalement le graphite, tout droit venu des États-Unis. « La pandémie a montré combien il était important d’avoir une chaîne logistique plus locale et plus flexible, pour ne pas subir de ruptures ou de retard, rappelle Alban Chesneau. C’est pourquoi, nous portons notre regard aujourd’hui sur des matières premières européennes, principalement allemandes et françaises. »
Graphite synthétique et… méthane !
Dans ce même esprit durable, Carbon Waters réfléchit à utiliser du graphite synthétique, fabriqué sur demande, pour préserver les ressources naturelles. Outre ce graphite de synthèse, la startup s’intéresse à de nouvelles sources de matières carbonées, notamment à partir du gaz méthane. « Grâce à un procédé de pyrolyse, il est possible de convertir ce gaz en matière carbonée, explique Alban Chesneau. Mais il est encore trop tôt pour savoir si ce type de carbone est réellement intéressant en termes de développement durable, au vu des fortes températures requises pour transformer le gaz en matière carbonée. » C’est là tout l’enjeu des années à venir : devenir plus technologique, mais moins énergivore.
Solvants organiques
Côté fabrication, la startup en appelle également à de nouvelles pratiques, en utilisant désormais des solvants organiques biosourcés en lieu et place des solvants toxiques, principalement du THF. « En 2020, nous avons réalisé une première évaluation de l’impact carbone de notre procédé industriel, afin d’identifier nos points forts et nos axes de progrès, souligne Alban Chesneau. Parmi les pistes de réflexion : l’utilisation de la ressource eau, le recyclage du solvant, ou la valorisation des produits secondaires. »
Une chose est certaine : le graphène de Carbon Waters coche toutes les cases pour tendre vers une industrie plus durable, résiliente et efficiente.